Anecdotes de mai 2019
Dimanche 26 mai
Rien de particulier à signaler. Yoshi nous amuse toujours autant...
Jo, elle, n'a pas toujours été au top de sa forme. Elle va filer chez la véto. Elle refait une pododermatite sous chaque talon. C'est minime, mais pas question de laisser ça dégénérer.
Elle a eu mal à l'estomac deux fois ce mois-ci.
Elle se fait de grosses peurs sans vraiment qu'on sache ce qui la stresse. En ce moment, et ce depuis trois semaines, on tousse. Je sais que ça l'effraie. Il est possible que ça contribue à ses aigreurs.
Ce matin, nettoyage du tapis. Mais il m'a fallu attendre. Comme un fait exprès, tout mon petit monde débutait la sieste dans le tunnel, sous le canapé. J'ai dû forcer un peu le déménagement, poussant les petits pompons dans la cabane...Jo était très inquiète pour son territoire sacré.
Dans ce cas-là, et uniquement dans ce cas, on marche parfaitement bien sur le parquet sans glisser : la curiosité rend habile...Et oui !
Jeudi 16 mai :
En ce moment, on rit beaucoup : avant-hier Jo a vu un pigeon par la baie vitrée, elle a pris peur et a foncé dans la cabane. Chris a cru qu'elle allait rater le trou ! Après, elle guettait le malheureux pigeon...Mais hier, son estomac lui a fait mal. Il m'a fallu lui donner du polysilane. Tout est rentré dans l'ordre deux heures après.
Chez elle, une peur peut entraîner des aigreurs...
Yoshi, lui, regardait sa copine manger. Il avait l'air d'un surveillant dans une cour de récréation : c'était à mourir de rire et assez inhabituel ! En effet, la plupart du temps, il l'empêche de manger en lui montant dessus.
Là, il l'autorisait à manger, sous surveillance étroite. Il se tenait à 40 cm, et ne la perdait pas de vue une seule seconde.
Quand on les observe, il n'est pas rare de surprendre des attitudes, des réactions singulières. Yoshi est particulièrement drôle avec sa manie de vouloir tout régir, et surtout la vie de sa copine. Il ne vit que pour elle et par elle.
Sans elle, il ne serait plus qu'une peau de lapin vide, décérébré.
Dimanche 12 mai :
Hier soir, nous avons bien ri (surtout moi, Chris, ça lui fait de la peine)...
Yoshi cherchait sa copine pour lui monter dessus. Elle se trouvait allongée contre le coffre qui nous sert de table de salon. Elle respirait entre deux assauts...
Il est passé deux fois à côté d'elle sans la voir, car elle se trouvait du côté de son oeil manquant. Il a tout visité : cabane, litière, tunnel. Plus le temps passait, plus il s'énervait ! Il émettait un son sourd de protestation et il a fini par taper du pied comme il fait souvent quand il ne la trouve pas.
Au bout d'un moment, il a fait un plus grand tour et il est revenu dans le bon sens. Jo s'est alors trouvée du côté de l'oeil restant. Là, il l'a vue et il s'est précipité sur elle.
Nous en avons conclue que son odorat avait peut-être été touché dans son opération.
En effet, ce n'est pas la première fois qu'il perd sa Jo, et je trouve curieux qu'il ne la sente pas.
Jeudi 9 mai :
Tout va bien. On va bientôt prendre rendez-vous pour un limage de dent pour Yoshi (intervention prévue de longue date, rendue nécessaire par l'arrachage de deux dents : un en 2017 et l'autre, il y a peu : en février de cette année).
Il est en pleine forme. Sa copine se bouge un peu plus depuis quelques semaines : on assiste toujours chaque matin, aux courses effrénées dans le couloir entre notre chambre et le salon. Les petites pattes frappent les tapis sur le parquet : on entend un bruit sourd et précipité, des changements de direction, des pauses, des reprises...On adore !
Yoshi n'est absolument pas gêné par sa vue ou par sa patte plus faible. Il donne le change à sa copine.
Ce petit bonhomme nous étonne toujours autant par sa vitalité, son courage, sa volonté de vivre... C'est lui qui bouge Joséphine...
Certes, elle contribue par sa présence à sa joie de vivre, mais c'est lui qui distribue l'énergie dans le couple.
On a bien vu lorsqu'il était hospitalisé, Jo ne faisait plus rien, que du gras... Ce n'est pas une sportive notre fille !
J'ai souvent raconté son histoire, sa jeunesse délinquante, ses mois de prison, son cœur énorme, sa merveilleuse famille d'accueil...
On lui a donné des tas de surnoms selon les circonstances de sa vie : de janvier à juin, il est le « bulot », le « coquillage », le « pirate », la « flibuste », le « fruit de mer » « la moule »
Finalement, on l'a rarement appellé Yoshi
Il a toujours été « le Fifi »
C'est « mon loup » et pour mon mari : « mon fils Yosh »
Sa vie se résume à ça : il est chef.
C'est lui qui décide si les légumes ne sont pas très frais, si le foin est trop sec, si l'eau n'a pas été changée.
C'est lui qui inspecte lorsque le ménage est terminé. C'est lui qui « baptise » la litière propre avec des petits crottous venus d'ailleurs...du fin fond de son intestin...
Il se fâche quand je ramasse ceux, semés sur le tapis, de janvier à juin.
C'est lui qui décide ce que doit faire Jo qui s'exécute : rentrer dans la cabane, finir de manger.
Quand Jo va se promener, il suit...en amoureux transi.
Il tape de la patte quand elle disparaît de sa vue, pour lui rappeler qu'il est le chef ou avant d'entrer dans une pièce de la maison...Il tape de la patte très souvent, en fait. Chez lui, c'est l'expression de son autorité.
Jamais je n'oublierai leur premier contact, il y a 3 ans : cet élan qui l'a porté vers elle : un élan de joie totale, de bonheur absolu. Pas une once d'agressivité, juste une évidence, un gigantesque coup de foudre.
Est-ce parce que Jo ressemble beaucoup à Perle sa maman ? Nous ne le saurons jamais.
Yoshi n'était de toute façon pas fait pour vivre seul. Il a toujours accueilli ses compagnes avec élan.
Il a retrouvé avec Jo, la complicité qu'il avait avec sa Li-lou.
Yalla étant elle-même une chef, ils avaient des caractères qui s'accordaient moins bien avec le temps. Yalla était mon coup de cœur, pas forcément le sien, même si avec elle, il n'y a pas eu non plus de cohabitation...
Yoshi est le lapin le plus intelligent que j'ai eu...Il sait demander et se faire comprendre avec une habileté hors du commun : on sait tout ce qu'il pense ! Il comprend absolument tout !
L'histoire de la sortie m'a émue : être capable de demander à rentrer en me prenant par le cou... C'est juste le résultat d'une merveilleuse complicité.
Nous avons établi une confiance absolue.
Il adore qu'on lui parle...Il écoute jusqu'au bout ce qu'on a à lui dire, puis il s'en va tranquillement, comme apaisé. Au début qu'on l'avait, il faisait des crises de dépression. Il fallait que je désamorce ces crises en lui parlant.
Il y a bien longtemps que c'est fini.
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