les lapins libres

les lapins libres

Yoshi (2 mai 2008-18 septembre 2019)

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Petite bougie envoyée par sa maman-nounou Mélanie

 

 

 

On l'appelait Fifi....

 

 

Il faudrait des pages et des pages pour décrire la présence et l'intelligence de ce petit bout de lapin. Il a toujours forcé notre admiration par sa compréhension du monde qui l'entourait.

Il comprenait et devançait nos intentions, nos faits et gestes, par une observation sans faille.

 

Il savait interagir avec l'humain. Il possédait les codes de ce qui allait nous parler, nous interpeller, et il savait les utiliser avec ses moyens de lapin.

 

Il fallait lui parler pour tout lui expliquer, car il avait cette volonté chevillée de tout comprendre de nous.

 

Il était joueur, alerte, infatigable. Il aimait la compagnie. Il détestait être seul comme si la solitude l'empêchait alors d'être lui-même.

C'est ainsi qu'il a toujours accueilli ses compagnes avec bonheur, sans aucune animosité. Avec lui, pas de cohabitation, pas de territorialité. Etre accompagné, seul, lui importait.

 

Vivre une cohabitation, c'était pour lui pouvoir exercer un ascendant sans en avoir pourtant le caractère.

Il était tendre, et d'une sensibilité extrême sous sa dureté apparente : il jouait au chef, mais n'en avait pas l'étoffe.

Il menait sa garenne avec autorité : il donnait le signal de ce qui était important pour lui dans sa vie, et régissait le comportement de ses compagnes. Mais son cœur le perdait : il nous aimait profondément, tous, et dans bien des situations, sa carapace a fondu comme neige au soleil.

Il a fait peu de bêtises, car il détestait qu'on le fâche. Qu'on puisse ne plus l'aimer était sa plus grande crainte...

 

Je lui avais appris à nous embrasser. Les derniers mois, il nous léchait lorsqu'il avait peur : chez le vétérinaire ou à l'occasion d'une prise de médicament.

 

Il n'y avait pas plus habile que lui pour communiquer avec les humains. Dans la seconde qui suivait sa demande, on savait de quoi il s'agissait.

 

Ses petits yeux perçants « parlaient », ses pattes arrières, on ne les oubliera jamais : il avait une façon de courir qui correspondait à son humeur du moment : allure ou rythme du déplacement, position (souples, ou raidies), ou courses facétieuses : on « lisait » en lui...

 

 

Il nous a fait rire bien des fois, quand il était « habité » par l'odeur et la présence de ses compagnes, capable de sentir un de leur pipi de longues minutes dans la litière, les pattes arquées, tendues à l'extrême, en dehors du bac...

 

Il restera le lapin le plus intelligent et le plus sensible que nous ayons eu. Nous disions qu'il n'en était pas vraiment un, parce qu'il y avait de « l'humain » en lui.

 

Cette rencontre qui a été la nôtre est désormais derrière nous à cause de ce maudit temps que nous n'arrêterons pas. Elle restera pourtant la plus importante de notre vie.

 

J'ai écrit tout ça pour ne jamais oublier à quel point il était exceptionnel. Maintenant nous chérissons la compagne qu'il a le plus aimée. Nous mesurons la terrible différence qui les sépare : cette fois, nous avons un vrai lapin à la maison...



20/09/2019
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