les lapins libres

Mercredi 29 novembre :

Jo nous a fait une crise hier soir. Les raisons sont mystérieuses : une peur ? Une angoisse ? Un excès de suc gastrique ? Une gamelle trop tardive ? Elle ne l'a pas finie à 19h et vers 20h, elle ne s'est pas présentée au cunipic. C'est là que j'ai compris ce qui se passait.

Cette fois, le polysilane n'a pas suffi. Plus tard vers 22h, je lui ai donné du metacam, de l'emeprid et son traitement.

Vers 23h, elle remangeait du foin.

La pauvre, elle avait bien mal ! Elle s'est mise dans un trou (une étagère) d'une bibliothèque et Yoshi cherchait à lui monter dessus en pénétrant lui aussi dans le trou (qui ne peut accueillir 2 lapins !)

Voyant ça, je l'ai emporter sur notre lit, et nous l'avons protégée contre les assauts du satyre. 

Il la sentait faible et voulait jouer au chef.

Cette nuit, j'ai hésité à les séparer, car il la poursuivait sans arrêt. Finalement, j'ai décidé de laisser faire la nature.

Ce matin, elle a très faim !

Lundi 27 novembre : 

Estomac : Jo va bien et ne se prive pas de le montrer !

Condition physique : Yoshi a retrouvé sa condition physique : il lui fallait juste un coup de pouce : un traitement homéopathique !

Bêtises : en ce moment, rien n'est intéressant à grignoter...

Love : rester loin de la copine est matériellement et moralement impossible !

Divers : On commence à transporter des affaires dans notre maison chaque fois qu'on va à Limoges. La future litière aura fait partie du premier de ces voyages...

Courses : belle coriandre et beaux topinambours. Quand Jo assiste à la confection des repas, il y a du vol dans l'air !

Envie : de voir leurs premiers pas sur du parquet. Mais je vais devoir couper les ongles !

Dimanche 19 novembre :

Estomac : Jo va bien, elle gargouille beaucoup, mais ça va.

Condition physique : C'est excellent pour tout le monde ! Le jeu reste portion congrue en ce moment. Je trouve que l'activité principale est le foin, et ce n'est pas pour nous déplaire.

Bêtises : plus rien à déplorer. Jo s'est complètement calmée.

Love : Yoshi est parfois pénible, ça dépend des jours...Un soir, il nous a fait 4 jets de pipi sur le carrelage. Il nous a semblé qu'ils étaient destinés à Jo, car il lui courait après en même temps...

Divers : Yoshi prend un traitement homéopathique : de l'arnica, du rhus toxicodendron, du cantharis une fois par jour. On trouve que depuis qu'il prend tout ça (il adore ses petits bonbons!), il est bien plus alerte, bien plus joyeux. On verra si les crises douloureuses disparaissent.

Courses : le foin a eu la vedette ces temps-ci : est-ce le besoin de refaire du poil pour l'hiver ?

Envie : que tout le monde se porte bien...

Jeudi 9 novembre : 

Hier, visite véto : vaccins.

Jo avait très peur dans la boîte de transport. Yoshi, lui, paraissait plus tranquille. C'était une mauvaise constatation, comme nous le verrons par la suite.

J'avais fait part de mes doutes quant au rappel de Yoshi, elle était du même avis que moi, et nous a conseillé de laisser notre pépère finir sa vie en paix. Selon elle, lui administrer du filavac pourrait s'avérer dangereux. Quant au rappel du vaccin d'avril, à son âge, il a développé une forte immunité qui devrait suffire.

Il a encore maigri, mais ne présente aucun problème de dent.

Jo a été vaccinée au filavac, elle, elle est jeune, susceptible de fréquenter un jardin, et de vivre plus vieille, dans un environnement où ce nouveau VHD s'étend peu à peu à l'ensemble de la France.

Tous les deux ont escaladé leur maman pendant la consultation ! La peur fait faire vraiment n'importe quoi !

De retour à la maison, c'était l'heure des gamelles, et là, quelle ne fut pas notre surprise, alors que Jo s'était mise à manger normalement, Yoshi boudait sa verdure, et ses frites de panais. Il attrapait de ci de là une frite, sans joie, jusqu'à tout renverser, très colère.

Au bout d'un moment, il est même parti se réfugier au salon, dans sa cabane.

Son papa avait peur qu'il soit malade. Il a testé des friandises (pommes séchées)qu'il a pris tout à fait normalement. Alors, j'ai décidé d'aller lui parler. Je me suis tenue tout près du trou de la cabane, j'apercevais sa tête dans le noir, et je lui ai dit tout ce qu'il aime entendre : qu'il est notre fils chéri, qu'on l'aime plus que tout, que personne lui a fait du mal, que Maud (c'est sa véto) l'aime aussi, qu'il n'a pas eu de pic-pic, que s'il va las-bas c'est pour qu'il aille bien, qu'il est rentré à la maison, qu'il lui faut aller manger, etc...Tout ceci répété en boucle...

N'importe qui m'aurait pris pour une folle, sauf que 5 minutes plus tard, alors qu'on lui avait laissé sa gamelle, celle-ci était vide !

Yoshi est vraiment un cas. Aucun de nos lapins n'a jamais fait de telles crises de déprime. Yoshi est un petit lapin à part. Il faut le connaître pour le débloquer...

Samedi 4 novembre :

Hier soir, Jo nous a offert un spectacle.

D'abord, pour la faire venir vers nous, nous avons réinstallé le principe des friandises le soir. Quelques petits granulés...

Elle a longuement hésité à monter. Depuis qu'elle a pris du poids à cause du cunipic, elle a du mal à soulever son popotin.

Je pense qu'on a réussi à lui en faire perdre et ces temps-ci, elle remonte.

Quand elle s'est retrouvée sur notre lit, j'ai tenté de la faire danser de nouveau. Je tenais la boîte de granulés, et je lui disais « Allez, danse ma Jo, danse ! »

Et Jo s'est mise à danser...Maîtrisant comme avant la surface limitée du lit, au milieu de nos jambes. (Moi, j'avais replié les miennes).

Chaque fois, je la récompensais d'un granulé. Elle a fait ça cinq ou six fois, finalement interrompue par Yoshi qui, lui, ne danse pas, mais accepte quelques granulés quand même...

Avec cette expérience, nous avons retrouvé notre joyeuse et pétillante Jo. Ce fut un beau moment de complicité.

Vendredi 3 novembre :

Encore un mois écoulé ! Il a fallu de nouveau changer d'heure...

Je pensais que pour les lapins, ça n'aurait aucune incidence, mais je me trompais : Jo est fragile et il faut éviter absolument qu'elle fabrique du suc gastrique dans un estomac vide.

C'est ce qui est arrivé mercredi soir.  Heureusement ce fut sans gravité : une anorexie d'une heure !

Elle s'était assise près de la litière, écoutait les bruits venus de la cuisine où son papa préparait les gamelles. Je voyais que l'impatience la gagnait peu à peu. Elle trépignait.

Et puis au moment de se mettre à manger, elle ne pouvait plus.

J'ai sauté sur le tube de polysilane, sauté sur la bête, et hop, J'avais déclenché les foudres de la belle qui tapa du pied à deux reprises, pour s'enfuir au salon se planquer sous un fauteuil. 

Une heure à peine après, je lui présentai sa gamelle, elle se jeta dessus.

Depuis, elle va très bien.