les lapins libres

Mercredi 23 septembre :

Que c'est dur de vivre sans lapin, pourtant, il faut tenir, tenir encore et encore. Réfléchir à ce qu'on veut vraiment faire sans eux. On n'est pas de grands voyageurs. Mais on aime visiter la France. Il y a encore des régions où on n'a jamais mis les pieds : la Bretagne, le Nord, le Jura et les Pyrénées orientales...

C'est ce qui nous fait tenir. On sait pertinemment que si on reprend un lapin, jamais on ne pourra s'en séparer, même pour deux jours. Alors, on accepte cette situation.

Heureusement, nos amis ont un chien, mes cousins aussi. Les animaux n'ont donc pas disparus de notre vie.

Et puis je compte reprendre les gardes pour Ani-nounou et le Bazar dès qu'on s'en sentira la force.

Samedi 6 septembre :

Hier, les cendres de notre Joséphine nous attendaient à la clinique. Il a fallu aller les chercher. Lourde tâche que nous détestons faire. On remue le couteau dans la plaie. Enfin, elle est rentrée chez elle, auprès de Yoshi et de Yalla qui a inauguré le procédé. Elle a rejoint les plantes de la maison, son pot de bambous. Le jour où il deviendra trop petit, on en achètera un grand et on versera les cendres mélangées dedans, mais pour l'instant, c'est une opération que je me refuse à faire.

On a beaucoup de mal à rester sans animal à la maison, ça ne nous est arrivé qu'une fois : pendant 6 ans après la mort de notre chienne. 

Ce qui nous motive, c'est de pouvoir bouger de nouveau. 

Mais c'est dur, très dur même. Non pas qu'elle nous manque, car elle n'était pas présente auprès de nous. Ce qui m'attriste, c'est de ne plus la voir se promener dans le jardin, de ne plus la voir courir, manger, je suis triste qu'elle ne vive plus en fait..Je suis triste pour elle, pas pour moi.

Et pourtant, je sais qu'elle a retrouvé son chéri, qu'elle est collée contre lui, et que c'était tout ce qu'elle voulait...